Dimanche 10 février 2013
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Chasse au Sanglier
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Aujourd'hui, une nouvelle
sorte d'aventure : je pars pour la journée à la chasse au
sanglier !
Le rendez-vous des
chasseurs se fait dans un café de Tiznit en prenant le
petit-déjeuner. Puis nous partons pour Oulad-Jerrar et quittons la
route pour une piste qui grimpe dans les montagnes. Arrêt des
véhicules, tous descendent et s'équipent. Réunion de stratégie.
J'observe avec amusement leur plaisir d'être là. Je compte 17
fusils et 15 rabatteurs, mais le nombre de ceux-ci augmentera au
cours de la journée à chaque village.
Le garde-forestier
indique aux chasseurs leur emplacement et chacun monte se placer. Je
suis avec Aissem, nous grimpons les collines et nous postons sous un
arbre. J'aime cette attente dans le silence en communion avec la
nature. Soudain, j'aperçois un sanglier au loin. Aissem attend qu'il
se rapproche, arme son fusil, ajuste son tir, le sanglier est énorme
et trotte calmement, mais... Aissem baisse son fusil !
Je ne comprends pas. Il
m'explique que l'animal n'est plus devant lui et est entré sur le
territoire de tir d'autres chasseurs. Malheureusement ceux-ci tirent
mais le ratent. Celui-ci aura la vie sauve. ½ h plus tard, un autre
sera abattu.
Nous reprenons les
véhicules et retrouvons cette piste blanche (une terre spéciale qui
tassée s'imperméabilise, un peu comme le tadelake) qui serpente
entre les collines rouges.
2ème arrêt, 2ème
battue, 2 sangliers.
Encore quelques
kilomètres pour une 3ème battue et 1 sanglier. C'est peu, car la
région est infestée de sangliers qui abîment les faibles récoltes
et entrent dans ces petits villages isolés affolant les habitants.
L'arrêt du midi se fait
sous les arbres à l'ombre près d'un puits : thé, ragoût,
couscous, lait, et des conversations bien animées où chacun revit
sa chasse.
Il est 16 h 30 quand nous
nous postons pour la 4ème battue. Je suis seule sur un rocher, je
domine la plaine coupée au loin par les montagnes de Tafraoute et le
col de Kerdous. La lumière rasante inonde ce tableau bucolique.
Entre des 1/4 d'heure d'attente, des mouvements de chasseurs, des
cris de rabatteurs, des silhouettes de gibier, des tirs.
Vers 18 h, tous remontent
et les rabatteurs rapportent les 3 sangliers qui ont été abattus.
2 chasseurs en prélèvent une cuisse chacun et tout le reste m'est
donné : personne ne mange de sanglier ! Les trois bêtes
sont déposés dans ma camionnette et nous voilà repartis.
Aissem conduit, il fait
noir et nous roulons plus d'1 heure dans ce monde inconnu et désert,
heureusement que je ne suis pas seule … !
Arrêt à Oulad-Jerrar où
je dépose un sanglier à mon ami Stéphane, et l'un des rabatteurs.
A Tiznit, je dépose les
2 autres chasseurs et reconduis Aissem chez lui : Merci pour
cette belle journée ! Maintenant je vais chez un boucher (ami
d'Hassan de la « maison du soleil »)qui vide, dépeceuse
et découpe le gibier. C'est un dur travail de plus d'une heure, puis
je fais ma tournée de livraison ! Teddy, Claudine au Riad
Janoub, Aïcha au Riad Le Lieu, et Hassan pour le reconduire chez
lui : Merci pour son aide dans cette entreprise singulière !
C'est à minuit que je
rentre dans mon lit que j'avais quitté à 5 h du matin !
Nous nous sommes rencontrés vendredi dernier sur une petite plage vers les grottes d'Aglou, tu voulais t'y baigner, tout comme moi. Et aujourd'hui tu nous as doublés sur cette piste avec ton boxer bleu ... et là ça a fait tilt, nous avions apprécié ton blog avant notre départ. Bravo, tu donnes envie de voyager.
RépondreSupprimerGeorges et MJ
Merci pour ton commentaire ! ça fait plaisir d'avoir des "retombées"...
SupprimerAujourd'hui, je travaille à un nouveau récit "raid en 4X4 au désert.
A bientôt...
Christine